Les dessous cachés de l’achat d’une résidence secondaire en Belgique

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Aujourd’hui, plus de la moitié des livrets d’épargne ne rapportent pas plus de 0,11%. Ce n’est donc pas une surprise si de plus en plus de personnes cherchent des alternatives, par exemple dans l’immobilier. Cependant, investir dans un bien peut s’accompagner de surprises inattendues.

Les intérêts sur les prêts hypothécaires ont atteint un niveau record. Pendant que les banques s’arrachent les cheveux, les chasseurs immobiliers peuvent faire de très bonnes affaires avec celles-ci. En effet, une personne demandant un prêt hypothécaire peut facilement obtenir un taux de 2 pour cent ou moins. C’est ainsi que beaucoup de personnes investissent aujourd’hui dans une résidence secondaire. Un achat de ce type a cependant une série de conséquences fiscales et financières.

Réduction de l’avantage fiscal régional

Avec le chèque logement wallon, l’achat d’une résidence secondaire n’est pas la meilleure solution. L’avantage fiscal est calculé annuellement sur la base du revenu personnel et du nombre d’enfants à charge. La prestation maximale est de 1 520 euros pour les personnes dont le revenu annuel est inférieur à 21 000 euros. Si vous gagnez plus de 81.000 euros par an, vous n’avez pas droit au chèque logement wallon. L’avantage fiscal est majoré de 125 euros par enfant à charge. Le chèque logement wallon ne s’applique qu’aux crédits hypothécaires pour les logements individuels et les logements occupés par leur propriétaire.

De plus, l’avantage fiscal wallon est réduit de moitié après dix ans. Celui qui achète une résidence secondaire doit également se contenter d’une prestation moitié moins élevée.

En Région de Bruxelles-Capitale, il n’y a plus d’avantage fiscal. Lorsque vous achetez une maison à Bruxelles, vous n’avez pas à payer de droits d’enregistrement sur les 175.000 premiers euros. Le prix d’achat ne peut excéder 500 000 euros. Toute personne qui souhaite bénéficier de la réduction n’est pas autorisée à posséder un autre bien au moment de l’achat.

Réduction fiscale fédérale pour les biens non résidentiels

Si vous contractez un prêt pour une résidence secondaire que vous n’occupez pas vous-même, vous pouvez faire appel à l’allégement fiscal fédéral. Pour ce faire, le système fédéral d’épargne à long terme est pris en compte. Cela signifie que vous pouvez déduire le capital remboursé et les primes d’assurance solde restant dû aux fins de l’impôt, jusqu’à un maximum de 2 350 euros pour l’année fiscale 2020.

N’oubliez pas que les primes pour l’épargne à long terme sont également comptées dans cette réduction. C’est-à-dire que si vous avez des économies à long terme et que vous avez atteint le maximum déductible, vous ne pouvez pas le compléter par des remboursements de capital. En d’autres termes, la réduction d’impôt pour une résidence secondaire est seulement intéressante si vous n’effectuez pas de dépôt d’épargne supplémentaire via le système d’épargne à long terme.

N’oubliez pas d’inclure la résidence secondaire dans votre déclaration de revenus

L’achat d’une résidence secondaire a également un énorme impact sur votre impôt sur le revenu. Toute personne qui possède une résidence secondaire doit inclure le revenu cadastral dans sa déclaration de revenus annuelle. Les autorités fiscales indexeront ce montant et l’augmenteront de 40 %. Le résultat de ce calcul sera ajouté à votre revenu, puis imputé à la tranche de revenu la plus élevée à laquelle vous appartenez. Il y a une chance que vous finissiez dans une tranche d’imposition plus élevée.

Toute personne qui loue son bien à quelqu’un qui y exerce une activité professionnelle doit indiquer dans sa déclaration de revenus le revenu immobilier net. Il s’agit du loyer, moins une déduction pour frais fixes. Cette déduction s’élève à 40 % du loyer perçu. Le montant que vous déduisez du revenu locatif ne peut jamais dépasser les deux tiers du revenu cadastral réévalué. Pour 2019, le coefficient de réévaluation est de 4,47 %.

Retenue à la source sur les biens immobiliers

Comme pour votre première maison, vous devrez payer des impôts fonciers pour votre deuxième maison. Cette taxe se compose de trois parties : une taxe de base, des surtaxes pour les provinces et des surtaxes pour les municipalités. L’impôt de base en Flandre est de 2,5%. En Wallonie et à Bruxelles, il est de 1,25 %..