Voici les grandes tendances d’épargne des Belges

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Restaurants fermés, évènements culturels postposés, voyages non-essentiels déconseillés, les dépenses liées aux loisirs ont fortement chuté depuis mars 2020. Il est indéniablement que la crise du coronavirus a grandement impacté l’épargne des Belges. Selon les chiffres de la Banque Nationale de Belgique, le taux d’épargne des Belges a gonflé dans des proportions inédites en 2020, passant de 13% du revenu disponible en 2019 à près de 21% en moyenne en 2020. À titre de comparaison, le taux d’épargne avait connu un pic à 18% durant la crise économique de 2008. Afin de mieux comprendre les tendances d’épargne des Belges, la plateforme de comparaison financière belge gratuite TopCompare.be a réalisé une étude en collaboration avec la société indépendante d’études Profacts auprès de 1.001 Belges en mars 2021.

Une faible partie des revenus est consacrée à l’épargne

Au niveau national, plus de 80% des Belges déclarent épargner une partie de leur salaire. Ils restent néanmoins dépensiers, puisque près de la moitié épargnent moins d’un dixième de leur salaire. Ainsi, 23% des Belges consacrent entre 1 et 5% de leur salaire à l’épargne. Ce nombre continue à diminuer lorsque la proportion de salaire consacrée à l’épargne augmente. Ainsi, 20% des Belges épargnent 6 à 10%, 14% épargnent 11 à 20% et 10% épargnent 21 à 30%. Seuls 5% des Belges épargnent plus de la moitié de leur salaire. Au niveau linguistique, le pourcentage des revenus consacrés à l’épargne est relativement similaire. Une différence notoire est tout de même à signaler : seuls 18% des néerlandophones ne consacrent qu’entre 1 à 5% de leur salaire à l’épargne, pour 30% des francophones. Les 12% de différence sont répartis dans les tranches supérieures.

Mieux vaut prévenir que guérir

Les Belges sont prévoyants : un belge sur deux épargne afin d’avoir un fond d’urgence en cas de dépenses imprévues. 42% épargnent pour des projets futurs (voyages, voiture, mariage, rénovation, etc), 32% pour la pension, 23% pour les enfants. 17% pour s’acheter un bien immobilier, 11% pour (se) faire un beau cadeau, et 3% pour aider un proche. Les néerlandophones semblent regarder plus loin dans l’avenir que les francophones : presque la moitié des Flamands épargnent pour un projet futur (47%, pour 36% des Wallons) et 37% épargnent déjà pour leur pension (pour 25% des Wallons).

Laisser l’argent stagner sur les comptes épargnes

Malgré les taux d’intérêt historiquement bas des comptes épargnes, plus de la moitié des Belges (64%) y déposent leur argent. Cette tendance est plus accentuée au Nord du pays (69%) qu’au Sud (57%). Un quart des Belges investissent dans une épargne pension (28%), une pratique à nouveau plus populaire du côté flamand (35%) que wallon (19%). 23% des Belges font des investissements, surtout du côté masculin (28%, pour 17% des femmes). 17% placent leur épargne sur le compte épargne d’une autre banque et 12% le laissent sur leur compte courant.

Pour Quentin Denis, CEO de TopCompare, il est essentiel de mettre en avant les différentes solutions d’épargne aux habitants de notre plat pays. « 64% des Belges continuent à mettre leur argent sur le compte épargne de leur banque. Pourtant, le rendement de la plupart des banques traditionnelles est actuellement inférieur à l’inflation. Il est dès lors plus intéressant de se tourner vers certaines banques niches qui proposent des taux plus attractifs. Autrement, pour les amateurs de risque ou de plus grand rendement, il existe de multiples alternatives: assurance-épargne, branche 23, investissements dans des fonds ou dans l’immobilier, etc . Comparer les différentes formules permet de trouver celle qui vous convient le mieux pour vous rapporter le plus »

Les Belges, nés avec une brique dans le ventre

Au niveau des secteurs d’investissement privilégiés par les Belges, l’immobilier gagne la première place avec 16%. Les citoyens semblent accorder une importance toute particulière à l’écologie et à l’éthique puisqu’on retrouve ensuite le secteur des énergies renouvelables ainsi que celui des fonds durables et/ou éthiques (13%). Le secteur de la santé & de la pharmacie vient compléter le podium, également à la deuxième place.  Par la suite, on retrouve le secteur des finances & assurances et des nouvelles technologies et informatiques (12%), les cryptomonnaies et le secteur agro-alimentaire (4%), et enfin le secteur des projets sociaux et culturels, des médias, réseaux sociaux & marketing ainsi que du transport.

Le banquier, le conseiller le plus populaire

Pour choisir leur plan d’épargne, un tiers des Belges (33%) se fient aux conseils de leur banquier. Si 17% font leurs propres recherches sur internet et 10% suivent l’actualité, cela concerne surtout les hommes (22% et 15%, pour respectivement 11% et 6% des femmes). 9% demandent conseils à leur famille, 6% à leurs amis et connaissances. Seuls 5% vont voir sur une plateforme de comparaison.